La vie de la Revue : nous n'irons pas tous au ski cette année

Publié le par Dr. Nevitch & Mad Hatter & Roger Milk

          

           J'en étais où? Pas une nouvelle depuis plusieurs jours. La Rédac chef était morte ou simplement sur des patinettes à ski. Je ne savais plus trop d'ailleurs et je m'en foutais. Je n'avais plus envie d'y être de La Revue. La célébrité m'avait scié les pieds. Plus de gnaque. La bite ramollie. L'hiver m'avait terriblement rendu mollasson. L'ordi ne voulait même pas lire le DVD de Bashung fraîchement acheté avec les quelques sesterces que me rapportaient mes articles. Déprimé vous dis-je. Du coup j'en étais rendu à écouter Frank l'Info en boucle pour scruter la première nouvelle pertinente et au bas mot baroque. C'est affligeant comme le temps passe lentement sur cette onde hertezienne publique. Bref, plus goût à grand chose. Mes réserves de russes blancs étaient à sec. Et moi plus qu'un sac. Obligé de verser un peu de viski dans mon café bio et équitablement noir. Je n'arrivais plus à écrire. Le blues de l'écrivain. Le spectre de la page blanche. Ca ne voulait plus venir comme une énième branlette. Il me fallait peut-être faire une pause. Prendre du recul.


Je décidai d'en informer ma superieure rédactionnelle en chef. J'écrivis un lettre déprimée et tristessement poétique. À coup de rimes et de vers, je vomissai ma haine et mon alcool. Requiem pour un con. La lettre indiquait en lettre manuscrite et écrite au crayon noir que Mr Roger Milk voulait « s'éloigner un peu de La Revue ». on pouvait lire sur la lettre parfumée à la lessive bon marché dont Coluche fait la promo, que tout avait été trop vite entre eux (ndlr): « Il est préférable de se laisser un peu de temps. Je sais plus où j'en suis avec toi. Tu es très belle, toujours sympatique et attentionnée avec moi mais j'ai peur de te décevoir. Je ne suis peut-être pas assez bien pour toi...».


Plusieurs jours passés à broyer du noir. On allait faire mes courses quotidiennes en pyjama. J'étais vraiment au bout du rouleau. Mon viski ne tarderait plus à se faire la malle lui aussi. Et mes poteaux du PUM du Coin m'avaient définitivement dégagé sous prétexte que je ne m'intéressais aux courses t'Hippiques que pour picoler. Je n'y comprenais plus rien. J'étais fini, et cette réponse rédactionnelle qui se faisait attendre...


Un matin vers 15h, sorti acheté mon journal, je suivais une gamine qui entrait au Cabinet Postal. Mon jour de chance? L'idée de serrer une nénette dans un centre de tri postal me mit du baûme au coeur. Mr Roger Milk will be back. Je l'espionnai derrière un colis jaunâtre taille XXL. Elle commença par enlever son veston et déposa sur sa chevelure dorée une jolie casquette postale. Elle avait le chic celle-là. Ça allait faire un bon coup. Je me sentais revivre. J'allais bientôt passer à mach 2.


  • Roger ?


Elle avait dû entendre mes sandalettes esquiver Rat à Touille.


  • Tu peux m'appeler Mr Roger Milk ma jolie.

  • Bah tu me remets pas abruti. 'tain Roger !

  • Elle parlait comme un camionneur. J'étais in love (comme disent les anglo-klaxons)

  • On s'connait jolie demoiselle ?

  • Ducon, c'est moi Frida la Blonde, ta cousine. T'atterris là ?! T'as reçu un courrier avec un accusé pour la réception.

  • Merde!


En pleine face: une carte postale. Des montagnes et deux marmottes se prélassaient savoureusement sur des transats trinquant à coup de rouges chauds fumants. Elles s'exclamaient que « la montagne c'est top ». Un soleil fluo, une neige étincelante et un « Courchevelle la belle » traverse toute la carte : Yeah!.

Au dos: « Ici il fait beau et les paysages sont super. Hier piste verte. Aujourd'hui repos et demain peut-être piste bleu si Névitch n'a pas trop peur. Bref, c'est cool les vaccances », signé Lilith, Riri, Mad et Dr. P.S: il nous faudrait une actu sport pour concurrencer l'Etrique si tu vois ce qu'on veut dire...


  • 'Tain !

  • De bonnes nouvelles Roger ?

  • T'es sûre que t'es ma cousine Frida ?! Parce que c'est dommage, t'es vachement bien roulée pour une postière !

  • Pauv'gars [...] on va fermer là Roger.


Il était 16h30 et j'avais déjà réussi à me faire jeter. Rentré chez moi, je pris la pâte jaune et élastiquement collante. Et fourrais le bout de carton sur ma porte des water-closets.


Les petits salauds!

Mad Hatter

Publié dans Actualités

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Commenter cet article
J
<br /> Pauvre Roger...<br /> Pauvre Mad... Qui est qui ? Qui écrit pour qui ?<br /> <br /> NAN MAIS C'EST QUOI CE BORDEL A LA REVUE !!!<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> P.S : avez retrouvé la clé usb de poche ? y'a une bonne cave à vin dedans... alors attention...<br /> <br /> <br />
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